Israël et la Bonne Nouvelle

Nous traversons une époque critique, marquée par une augmentation exponentielle de l’antisémitisme, y compris au sein de la chrétienté. Cette inquiétante tendance est souvent accompagnée d’une profonde méconnaissance de la véritable essence de la Bonne Nouvelle.[1]

Une grande confusion règne également concernant l’identité d’Israël, notre identité en tant que croyants, ainsi que la véritable identité et la mission du Messie. Il est impératif de restaurer plusieurs vérités longtemps oubliées, car les mensonges qui les ont supplantées ont entravé le plan de Dieu et aveuglé à la fois les Juifs et les Chrétiens. Une meilleure compréhension de ces aspects cruciaux permettra de surmonter les divisions et de promouvoir une foi plus authentique et unifiée.

LA CENTRALITÉ D’ISRAËL DANS LES ÉCRITURES

L’alliance conclue entre Dieu et Abraham, le père de la foi judéo-chrétienne, a été réaffirmée auprès de ses fils, Isaac et Jacob.[2] La descendance de Jacob – renommé Israël – a été choisie pour représenter Dieu sur Terre. Tout au long de l’histoire biblique, Israël occupe une place centrale, car c’est à travers ce peuple que Yahweh s’est révélé à l’humanité. Cette révélation s’est pleinement réalisée par l’intermédiaire de son Fils, Yéshoua (Jésus), issu de la tribu de Juda.

L’importance de cette alliance, des promesses qui en découlent et de ce choix divin ne peut être sous-estimé. Israël a été établi comme un témoignage vivant de la fidélité et des promesses de Dieu. En tant que peuple choisi, Israël a reçu la Loi, les prophètes et les alliances, constituant ainsi le fondement sur lequel repose la foi biblique. Yéshoua, en tant que Messie, est venu accomplir les promesses faites à Israël, tout en ouvrant la voie pour que toutes les nations puissent être bénies à travers lui. Cependant, les promesses faites à Abraham, Isaac et Jacob[3] n’ont été que partiellement accomplies. Elles s’accompliront pleinement au retour du Messie et durant le millénium,[4] lorsque le royaume d’Israël sera restauré sous le règne du Messie Roi et qu’Israël deviendra la lumière des nations.

Les Écritures affirment sans équivoque que :

•   Le Dieu de la Bible est le Dieu d’Israël.[5]

•   Yéshoua est le Messie d’Israël.[6]

•   La nouvelle alliance est traitée avec Israël.[7]

•   Yéshoua est le Roi du royaume d’Israël.[8]

•   Yéshoua est l’époux d’Israël.[9]

•   Le mariage concerne Israël.[10]

•   Yéshoua va régner sur Jacob/Israël.[11]

Si tous ces points sont établis et confirmés à la fois dans l’Ancien et dans le Nouveau Testament, pourquoi Israël ne fait-il plus partie de la Bonne Nouvelle, telle qu’elle est proclamée par la chrétienté aujourd’hui ?

Pourquoi l’espérance même d’Israël – la restauration du Royaume et le règne du Messie Roi – est-elle absente de l’Évangile chrétien ?

Si, comme beaucoup le croient au sein de la chrétienté et du judaïsme, l’avènement du Messie est proche, il est nécessaire de clarifier ces questions et de réévaluer notre positionnement face à leurs implications.

Ce sont précisément ces vérités que le Seigneur est en train de restaurer avant son retour. Yahweh est en train de lever un reste au sein des croyants pour que ces vérités soient proclamées avant le rétablissement de toutes choses. Cette mission divine vise à éclairer les esprits et à rétablir la pureté de la foi, en vue de la venue imminente du Messie.

L’ÉVANGILE DU ROYAUME

Dans la « chrétienté populaire », déconnectée de ses racines hébraïques, la Bonne Nouvelle s’est transformée en un concept abstrait gréco-romain. L’Évangile, tel qu’il est prêché par cette chrétienté, met l’accent sur le salut personnel dans le but de « gagner le ciel » pour l’éternité après la mort. Israël et le Royaume à venir ne font plus partie du tableau. Or, dans les Écritures, les aspects eschatologiques – c’est-à-dire la restauration d’Israël et l’instauration du Royaume du Messie sur Terre – font partie intégrante du message de la Bonne Nouvelle. Ces deux aspects eschatologiques sont inséparables du véritable Évangile, dans la mesure où toute l’espérance messianique des promesses faites aux patriarches se réalisera pleinement dans le Royaume à venir.

Un évangile qui ne met pas l’accent sur la restauration du tabernacle de David[12] et sur le Royaume ne correspond plus à celui prêché par Yéshoua et tous ses disciples, y compris Paul.[13]

Le message de tous les prophètes du Tanakh, de Jean-Baptiste, de Yéshoua et de tous les apôtres pointe en direction de ce Royaume à venir et la repentance nécessaire pour pouvoir y entrer, à travers la foi. L’entrée dans le Royaume de Dieu se fait de manière spirituelle dans un premier temps, à travers la nouvelle naissance,[14] puis elle se fera de manière physique, au retour de Messie, au commencement de son règne terrestre, lorsque les croyants juifs et non juifs – qui forment Israël –rentreront dans le Royaume dans leurs corps glorifiés.[15]

Le message même de Jean-Baptiste qui a été envoyé pour préparer Israël à la première venue du Messie – Mashiah ben Yoseph[16] – était « repentez-vous,[17] le Royaume des cieux est proche » ! Ce sont également les toutes premières paroles de Yéshoua enregistrées dans les Évangiles.[18] Jean-Baptiste et Yéshoua s’adressaient à Israël et les Israélites comprenaient que le « Royaume des cieux » faisait référence au Royaume de Dieu à venir, après la restauration du royaume divisé d’Israël et l’intronisation du Messie Roi – Mashiah ben Dawid.[19] [20]

L’instauration de ce Royaume devrait être l’espérance même de tous les croyants, car telle était l’espérance des disciples du Messie. Malheureusement, pour beaucoup, ce n’est pas le cas, car cette espérance est absente de l’évangile auquel ils ont cru.[21]  Or, d’après Tite 2.13 : « La bienheureuse espérance » de tout croyant, c’est « la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ ». Cette manifestation de la gloire de Yéshoua aura lieu à son retour, lorsqu’il sera dévoilé aux yeux du monde entier. C’est pourquoi l’apôtre Pierre nous exhorte à avoir « une entière espérance dans la grâce qui nous sera apportée, lorsque Jésus-Christ apparaîtra » (1 Pierre 1.13). Yéshoua Ha-Mashiah apparaîtra sur la scène mondiale pour restaurer les deux maisons d’Israël[22] et entrer dans son règne millénaire.

En retirant à la fois Israël et l’aspect eschatologique de l’Évangile, la chrétienté a réussi à rendre abstraites une vérité et une espérance essentielles des Écritures. Cette espérance, les Juifs la conservent, mais ils ne reconnaissent pas Yéshoua comme le Messie, car ceux qui sont censés le représenter en tant qu’ambassadeurs ont failli dans leur appel et leur mission.

Au lieu d’être les ambassadeurs du véritable Yéshoua, le Messie et Sauveur d’Israël, la chrétienté est devenue, au cours des siècles, un instrument aux mains de l’adversaire, non seulement pour dénigrer le Messie et sa Torah, mais également pour persécuter les Juifs en son nom, à travers l’antisémitisme.

POURQUOI LES JUIFS REJETTENT-ILS L’ÉVANGILE CHRÉTIEN ?

Au cours des siècles, la plupart des Juifs ont rejeté (et ils continuent de rejeter) l’Évangile chrétien parce que celui-ci ne comporte pas les trois éléments fondamentaux des Écritures, à savoir Israël, l’espérance d’Israël et la Torah.

Les Instructions de Dieu – sa Torah – occupent une place centrale dans les Écritures en tant que guide pour Israël et pour tous ceux qui rejoignent Israël, à travers la foi.[23] La Torah, qui comprend les cinq premiers livres de la Bible hébraïque, établit les fondements de la relation entre Yahweh et l’humanité, à travers les alliances traitées avec Abraham, Isaac et Jacob. Elle contient des lois et des commandements dont le but est de bénir ceux qui les mettent en pratique et de leur montrer comment aimer Dieu et comment aimer leur prochain.

Plusieurs commandements ostentatoires, comme le repos du Shabbat, la célébration des sept fêtes bibliques ou encore le respect des lois de la cacherout sont toujours observables aujourd’hui. Et tous ceux qui se réclament du Dieu d’Israël sont appelés à les mettre en pratique, non pas pour être sauvés, mais pour être sanctifiés – mis à part.[24]

Sachant que la seule manière de mettre en pratique la Torah est sous la conduite de l’Esprit et avec pour seule motivation l’amour, les chrétiens – particulièrement ceux qui insistent sur la nouvelle naissance par l’Esprit – devraient être les premiers à vivre en conformité avec la Torah, comme Yéshoua l’a commandé.[25] Or, ce n’est pas ce qu’ils font, car non seulement les chrétiens ne pratiquent pas la Torah, mais ils enseignent également qu’elle n’est plus d’actualité.

Quel contre-témoignage vis-à-vis de la vérité et auprès des Juifs !

Qu’enseigne Yéshoua sur la Loi de Dieu ?

En Matthieu 5.17-19, Yéshoua affirme sans équivoque :

  • Qu’il n’est pas venu pour abolir la Torah ou les Prophètes, mais pour les accomplir.
  • Que la Torah restera en vigueur tant que le ciel et la terre existeront.
  • Que ceux qui suppriment même les plus petits commandements et enseignent aux autres à faire de même seront considérés comme les plus petits dans le royaume des cieux.
  • Que ceux qui respectent et enseignent les commandements seront appelés grands dans le royaume des cieux.

Yéshoua n’est pas seulement le Messie, notre Sauveur et notre Roi, il est également notre modèle à suivre. Il nous enseigne comment mener une vie mise à part[26] pour la gloire de Dieu. En tant que croyant, il est essentiel de suivre les pas du Messie et de marcher comme il a marché.[27] Malheureusement, ce n’est pas ce que fait la chrétienté dans son ensemble et, à travers sa désobéissance, elle renvoie l’image d’un faux messie aux yeux des Juifs.

Soyons honnêtes : si nous nous mettons à la place des Juifs, est-ce que le « Jésus » que les chrétiens présentent correspond aux critères bibliques du véritable Messie ?

Aux yeux d’un Juif, un prophète qui incite le peuple de Dieu à aller après d’autres dieux et à abandonner les commandements donnés par Moïse peut-il prétendre être le Messie ?

Et même si les signes de ce prophète, ses prodiges et ses visions se réalisent, que déclarent les Écritures à propos d’un prophète qui détourne Israël « de la voie dans laquelle l’Éternel, son Dieu, lui a ordonné de marcher (Deutéronome 13.5a) ? Deutéronome 13.5b est explicite : « Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi ».

Comment les Juifs pourraient-ils accueillir Jésus en tant que Messie, lorsqu’ils voient ceux qui se réclament de lui briser les commandements que Dieu a donnés ? Cela contredit leurs propres Écritures ! Le quatrième commandement – le Shabbat – si précieux aux yeux des Juifs a été remplacé par le dimanche. Les sept fêtes de l’Éternel (Lévitique 23) – les Rendez-vous sacrés que Dieu nous donne chaque année – sont ignorées et ont été remplacées par des fêtes païennes christianisées (Noël, les pâques chrétiennes, etc.). Les commandements de Lévitique 11, qui définissent ce qui est comestible, sont ignorés : les chrétiens consomment des aliments que Dieu désigne comme impurs et abominables (le porc, le lapin, les fruits de mer, etc.). Selon la Torah, ces commandements alimentaires ne sont pas simplement des lois culturelles, mais des instructions divines destinées à nous distinguer en tant que peuple choisi et saint.

Par définition biblique, si Jésus enseigne à ses disciples d’ignorer ces commandements, alors Jésus ne peut tout simplement pas être le Messie et les Juifs ont raison de le rejeter en tant que faux prophète.

Nous sommes donc devant un dilemme : soit « le Jésus » des chrétiens est le véritable Messie promis, soit la chrétienté s’est grandement fourvoyée ces 1700 dernières années.

Voici la triste réalité : Yéshoua est bien le Messie promis à Israël, mais cela fait plus de 1700 ans que la chrétienté a failli dans sa mission d’enseigner aux nations tout ce que Yéshoua a enseigné.

En coupant la chrétienté de ses racines hébraïques, Satan a réussi à semer la confusion et à diviser le peuple de Dieu. Satan a réussi à altérer la pureté du message originel de Yéshoua et à introduire des doctrines et des pratiques éloignées de l’enseignement des apôtres qui vivaient et enseignaient conformément à la Torah, à la lumière de l’Esprit.

La perte de cette connexion a entraîné une compréhension déformée des Écritures et a souvent conduit à des persécutions injustes contre le peuple juif.

Il est nécessaire que la lumière sur ces questions soit apportée et que la vérité soit restaurée. Tel est l’appel de notre maison d’édition à travers la Bible des Racines Hébraïques : restaurer le véritable Évangile auprès du Juif en premier, et auprès du grec.[28]  

C’est en renouant avec nos racines que nous pourrons pleinement accomplir notre mission et refléter fidèlement l’amour et la vérité de Yéshoua au monde entier. De plus en plus de croyants sortent des dénominations chrétiennes et abandonnent les traditions des hommes pour revenir à « la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes » (Jude 1.3) : ils observent le shabbat, la cacherout, les fêtes bibliques, etc.

À travers ce mouvement du Saint-Esprit – le Rouah Ha-Qodesh – le Père est en train de restaurer le véritable témoignage concernant son Fils, auprès des Juifs en premier. Et parallèlement à ce mouvement, des milliers de Juifs se tournent vers leur Messie en conservant leur mode de vie ancestral.

QUELLE EST L’IDENTITÉ BIBLIQUE D’ISRAËL ?

Dans tout le récit biblique, Israël est le nom donné à Jacob. Au-delà du patriarche, Israël désigne soit les dix tribus du royaume du nord, soit l’ensemble du peuple de l’alliance de Yahweh (les douze tribus).

Contrairement à la définition qu’on lui donne à l’heure actuelle, Israël n’est pas employé pour désigner le peuple juif. Dans les Écritures, le terme « juif » désigne ceux issus de la tribu de Juda ou, par extension, ceux issus de la maison de Juda. Cette distinction sémantique entre Israël et Juda (ou « la maison de Juda », l’Israël juif) est tissée dans le récit de l’exil et du retour du peuple de l’alliance, au point qu’il est impossible de parler de l’un sans l’autre.

L’histoire des deux maisons d’Israël est celle d’une division tragique et de destins séparés après une période de gloire sous les règnes de David et Salomon. Après la mort du roi Salomon, le royaume d’Israël, autrefois unifié et prospère, s’est divisé en deux entités distinctes : le royaume d’Israël au nord et le royaume de Juda au sud.[29] Cette scission est le résultat de la désobéissance de Salomon aux commandements de Dieu.[30]

Le royaume d’Israël, avec Samarie comme capitale, comprenait dix tribus.[31] Le premier roi de ce royaume fut Jéroboam. Le royaume du Nord dura environ 200 ans, de 930 à 722 avant notre ère, date à laquelle il a été conquis par l’Assyrie,[32] entraînant la dispersion des dix tribus, souvent appelées « les tribus perdues d’Israël ».

Le royaume de Juda, avec Jérusalem comme capitale, comprenait deux tribus principales.[33] Le premier roi de ce royaume fut Roboam. Le royaume de Juda dura environ 350 ans, de 930 à 586 avant notre ère, date à laquelle il a été conquis par Babylone, entraînant l’exil des Juifs à Babylone.[34]

Le premier exil, celui de la maison d’Israël, entraîne la dispersion des dix tribus au sein des nations.[35] À cause de leur désobéissance,[36] Yahweh va divorcer[37] de ces dix tribus qui vont devenir « plus son peuple » (lo-ami),[38] puis être dispersées[39] et assimilées[40] au sein des nations païennes.[41]

C’est à travers cette dispersion que la prophétie de Jacob sur Éphraïm va se réaliser et que sa postérité va devenir « une multitude de nations ».[42] 

Dix des douze tribus d’Israël vont complètement perdre leur identité israélite. Plus rien ne va les différencier des païens, ce qui ne sera pas le cas des deux tribus du royaume de Juda. Un reste issu de Juda reviendra de l’exil babylonien et conservera son identité israélite tout au long des siècles, jusqu’à ce jour. Ce reste, ce sont les Juifs.[43]

En ce qui concerne les « dix tribus perdues », les choses deviennent très intéressantes, lorsque que l’on se penche sur la prophétie d’Osée 1.10[44] qui déclare : « Cependant, les enfants d’Israël [ici, il est question des descendants des dix tribus du royaume du nord/Éphraïm] seront comme le sable de la mer, qui ne peut être mesuré ni compté. Au lieu de leur dire : ‘Vous n’êtes pas mon peuple’, on leur dira : ‘Vous êtes les fils du Dieu vivant’ ».

Dans son évangile, Jean nous apprend que tous ceux qui ont reçu Yéshoua, ceux qui croient en son nom, il leur a été donné le pouvoir de devenir « enfants de Dieu » [45] – c’est-à-dire les fils du Dieu vivant.

 Concrètement, cela signifie que les descendants des dix tribus d’Israël se retrouvent principalement au sein de la chrétienté !

Dans sa première épître, Pierre cite Osée pour montrer que ceux qui n’étaient « pas un peuple » (lo-ami) sont devenus le peuple de Dieu (ami), à travers Yéshoua.[46]  Paul partage cette même compréhension[47] et reprend lui aussi le passage d’Osée.[48]  En Romains 9, il identifie les païens sauvés comme étant les descendants de la maison d’Israël. En Éphésiens 2, Paul déclare que les païens sauvés acquièrent une nouvelle identité en tant qu’Israël.[49] En Galates 3, Paul explique que tous ceux qui sont nés de nouveau – Juifs et non-Juifs – sont la descendance d’Abraham, rachetée à travers la Nouvelle Alliance.[50]

Il convient de rappeler ici que la seule Nouvelle Alliance dont il est question dans les Écritures est celle traitée avec la maison d’Israël (les dix tribus du royaume du nord) et avec la maison de Juda (les deux tribus du royaume du sud). Dieu n’a pas d’alliance avec les païens ou avec une entité autre qu’Israël.[51]

La plupart des chrétiens ignorent leur identité, parce qu’ils ne connaissent pas l’histoire d’Israël et les Écritures. Les chrétiens croient qu’ils appartiennent à une entité distincte et séparée d’Israël, appelée « l’Église », qui fonctionne sur un système de loi autre que celui donné à Israël – la Torah. En réalité, l’identité de tous ceux qui ont mis leur foi en Yéshoua est Israël. L’Israël de Dieu est composé de Juifs et de non-Juifs nés de nouveau. C’est uniquement lorsque l’on prend pleinement conscience de notre identité et de notre responsabilité en tant qu’Israël que l’on peut ajuster notre comportement pour marcher d’une manière qui est agréable à Dieu – c’est-à-dire en suivant la Torah par amour, sous la conduite de l’Esprit.[52]

Les prophéties bibliques parlent d’une future réunification des deux maisons sous un seul Roi, le Messie.[53] La restauration prophétisée d’Israël ne sera pas seulement une restauration « juive », mais une restauration complète de « tout Israël ».

Le Dieu d’Israël est le Seigneur et le Sauveur d’un peuple bien défini, bibliquement parlant. Une bonne compréhension de l’histoire des deux maisons d’Israël est donc indispensable pour bien comprendre l’ensemble des Écritures.

POURQUOI YAHWEH A-T-IL ENVOYÉ LE MESSIE ? [54]

Pourquoi Yahweh a-t-il envoyé son Fils unique dans le monde ? L’a-t-il envoyé donner sa vie et mourir dans le but de créer une nouvelle religion appelée le christianisme ?

Yéshoua a-t-il versé son sang pour restaurer une religion appelée le judaïsme ?

Ou mieux encore, est-il venu pour combiner les deux en une seule expression religieuse appelée le judéo-christianisme ?

Pourquoi le Père a-t-il envoyé le Fils ?

À travers le message que l’ange Gabriel apporte à Miriam de la part de Yahweh et la parole prophétique prononcée par le sacrificateur Zacharie lorsqu’il fut rempli du Saint-Esprit, Luc 1 nous révèle les desseins du Père :

  • Visiter et racheter son peuple (verset 68).
  • Susciter un puissant Sauveur dans la maison de David, son serviteur (verset 69).
  • S’asseoir sur le trône de David, son père (verset 32).
  • Nous délivrer de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent (verset 71).
  • Manifester sa miséricorde envers nos pères (verset 72).[55]
  • Se souvenir de son alliance sainte, qu’il a jurée à notre père Abraham (versets 72-73).[56]
  • Nous délivrer de nos ennemis, afin que nous puissions le servir sans crainte, dans la sainteté et la justice devant lui, tous les jours de notre vie (versets 74-75).
  • Dominer et régner sur la maison de Jacob pour toujours et y établir un royaume éternel (verset 33).

Aucun de ces objectifs ne semble avoir un rapport avec la religion ou avec une autre forme d’adoration du temple. Au contraire, Yéshoua est venu restaurer une relation entre son Père et tous ceux qui croient en lui – Juifs et non Juifs – son peuple. Il est également venu restaurer la maison de Jacob, c’est-à-dire les relations entre les deux maisons d’Israël – Éphraïm et Juda – afin de briser l’inimitié et la jalousie entre les frères.

« Iles, écoutez-moi ! Peuples lointains, soyez attentifs ! L’Éternel m’a appelé dès ma naissance, il m’a nommé dès ma sortie des entrailles maternelles » (Isaïe 49.1). « Tu lui donneras le nom de Yéshoua (salut) » (Luc 1.31). Maintenant, l’Éternel parle, lui qui m’a formé dès ma naissance pour être son serviteur, pour ramener à lui Jacob, et Israël encore dispersé ; car je suis honoré aux yeux de l’Éternel, et mon Dieu est ma force. Il dit : C’est peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob et pour ramener les restes d’Israël : Je t’établis pour être la lumière des nations, pour porter mon salut (Yéshoua) jusqu’aux extrémités de la terre » (Isaïe 49.5-6). Comment tous ces objectifs devaient-ils être atteints ?

Avant que le péché ne ternisse la relation entre Yahweh et Adam, l’homme était appelé à être un serviteur fidèle, chargé d’écouter, de veiller et de marcher selon les instructions de Dieu.

Après avoir racheté Israël de l’esclavage en Égypte, Dieu a donné la même instruction à la nation : « Écoute ma voix et garde mon alliance ».[57] Cependant, lorsqu’Israël n’a pas obéi et a péché, Yahweh a institué le sacerdoce d’Aaron pour traiter les conséquences du péché. En effet, le péché est à l’origine de la nécessité du sacerdoce. Tant que nous restons dans le péché, nous avons besoin d’une expression religieuse pour nous rapprocher de Dieu.

Mais quelle était la promesse de Dieu à la nation d’Israël ?

« Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant sa miséricorde est grande envers ceux qui le craignent ; autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il a éloigné de nous nos transgressions » (Psaume 103.11-12). « Tu as délivré mon âme de la fosse de la corruption, car tu as rejeté tous mes péchés derrière ton dos » (Isaïe 38.17). « C’est moi qui efface tes transgressions à cause de moi, et je ne me souviendrai plus de tes péchés » (Isaïe 43.25). « Je ferai disparaître en un jour l’iniquité de ce pays. En ce jour-là, chacun invitera son prochain sous sa vigne et sous son figuier » (Zacharie 3.10).

Lorsque le péché et l’iniquité sont éliminés, les relations redeviennent possibles. Comment le Père a-t-il accompli cette réconciliation ?

« Maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice » (Hébreux 9.26). Rappelez-vous les paroles de Jean-Baptiste lorsqu’il vit Yéshoua : « Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde » (Jean 1.29). « En Christ, Dieu a réconcilié le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes, et il nous a confié le message de la réconciliation » (2 Corinthiens 5.19). « Il a voulu réconcilier avec lui-même toutes choses, aussi bien celles qui sont sur la terre que celles qui sont dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix » (Colossiens 1.20). C’est pourquoi Paul n’a insisté que sur une seule chose : « Car j’ai décidé de ne rien savoir parmi vous, sinon Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié » (1 Corinthiens 2.2).

Yéshoua est mort pour faire l’expiation du péché et pour le supprimer complètement. Comment a-t-il fait ? En s’offrant sur la croix comme l’agneau parfait pour le sacrifice. Il a satisfait à toutes les exigences du système sacerdotal. En éliminant le péché aussi loin que l’orient est éloigné de l’occident, il a supprimé la nécessité d’un système religieux et a restauré le sacerdoce selon l’ordre de Melchisédek.[58] C’était le sacerdoce auquel tout Israël devait participer.

À travers la foi et l’inscription de la Torah sur le cœur, l’adoration devait être rendue en esprit et en vérité (Jean 4.23), dans le cadre d’une relation. « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » (1 Corinthiens 3.16). Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous ? (2 Corinthiens 13.5), que vous êtes morts, que votre vie est cachée dans la sienne et qu’il est maintenant votre vie (Colossiens 3.4 ; Galates 2.20) ?

La foi est ce qui révèle cette réalité, mais si nous nous attachons à une forme extérieure de religion, nous nions en fait sa présence dans notre Saint des saints (notre esprit). Et cela conduit à la tromperie de l’antichrist, qui nie que Yéshoua est venu dans la chair – c’est-à-dire dans la chair du croyant rempli de l’Esprit.

Jean nous apprend que le monde entier est sous l’emprise du malin (1 Jean 5.19). Cela inclut toutes les institutions politiques et religieuses du monde. Au verset 21, il met en garde : « Mes enfants, gardez-vous des idoles ». Mais entre ces deux versets se trouve une affirmation puissante de vérité : « Nous savons que le Fils de Dieu est venu et qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître celui qui est vrai. Et nous sommes en celui qui est vrai, en son Fils Jésus-Christ. C’est lui le vrai Dieu et la vie éternelle » (v. 20).

À travers sa mort et sa résurrection, Yéshoua restaure la « Soucca (tente) tombée de David » en réunissant un reste des deux maisons d’Israël et en établissant sa demeure dans le cœur de ceux qui composent ce reste.

Par l’intermédiaire de la Maison de Jacob réunifiée (la nation d’Israël), il gouvernera le royaume éternel parmi les nations restantes. Cependant, nous devons transcender la religiosité pour entrer pleinement dans la relation avec notre Père, à travers son Fils et affirmer notre identité, Israël. 

Soyons séparés et attendons le Seigneur qui nous appellera, comme il est écrit : « Je les sifflerai pour les rassembler, car je les rachèterai ; ils seront aussi nombreux qu’autrefois » (Zacharie 10.8).

Nous sommes destinés à devenir un sacerdoce royal selon l’ordre de Melchisédek et une nation sainte. Ainsi s’accomplira l’alliance que Yahweh a établie avec notre père Abraham pour que nous devenions une bénédiction pour toutes les nations survivantes qui entreront dans le millénium.

QUE LE JUSTE PRATIQUE ENCORE LA JUSTICE[59]

Au cours de ce siècle, nous assistons à une croissance rapide de l’esprit antisémite et anti-chrétien dans le monde entier. Cette offensive contre le Dieu de la Bible, ses enseignements et son peuple continuera d’augmenter jusqu’au retour du Messie.


Les desseins de Dieu pour les derniers jours ne peuvent s’accomplir qu’à travers une Église irréprochable et sans défaut. C’est pour cela que le jugement commence par la maison de Dieu.

Creuser la vérité n’est pas simplement une question d’avoir raison sur le plan doctrinal, bien que cela soit très important. Notre position dans la vérité affecte directement notre maturité spirituelle personnelle et, par extension, celle du Corps du Messie. C’est pourquoi il est primordial de rechercher la vérité.

Dieu appelle le croyant à grandir constamment dans la maturité spirituelle dans deux domaines cruciaux : son amour et sa justice. La vérité est la clef qui élimine les obstacles pour grandir dans la maturité dans ces deux domaines. Comprendre correctement le salut affecte notre maturité dans l’amour et la grâce de notre Seigneur et, par conséquent, notre marche dans sa justice.

Pensez-vous que Dieu répandra son onction dans les derniers jours sur une chair volontairement non sanctifiée ?

Sanctifie-les dans ta vérité ; ta Parole est vérité (Jean 17.17).

Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore ; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore. (Apocalypse 22.11).

L’HEURE VIENT ET C’EST MAINTENANT

Nous sommes à l’aube du dernier conflit avant le retour du Messie, du temps de la détresse de Jacob.

Le croyant ne peut plus continuer à faire comme si de rien n’était, parce qu’un croyant qui ne cherche pas la vérité et qui se contente du relativisme chrétien ou messianique n’est pas qualifié pour faire partie des critères de Jean 4.23 :

Mais l’heure vient – c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car tels sont les adorateurs que le Père recherche.

L’accent mérite d’être relevé – « c’est maintenant » – signifie que le croyant doit toujours chercher la vérité. Yéshoua a aussi dit : « L’heure vient. » Il sous-entendait un temps à venir où le Père serait activement à la recherche de personnes zélées pour la vérité. [60]

À quelle période de l’Histoire faisait-il allusion, si ce n’est la période juste avant son retour ? Yéshoua revient pour une Église mature à « la mesure de la stature parfaite de Christ » (Éphésiens 4.13).

Ce ne sont pas des paroles en l’air. Ce temps est venu.

AU JUIF D’ABORD

Le témoignage donné – au Juif d’abord – au cours du conflit à venir exigera la vérité biblique sur qui est le Messie, tel que Dieu l’a révélé à travers Moïse et les prophètes.


Aujourd’hui, le retour du Seigneur approche à grands pas, tous les croyants sont amenés à la croisée des chemins pour choisir entre aimer la vérité de Yahweh et la vivre, ou aimer le « vieil homme » avec ses traditions vieilles de 17 siècles.[61]

Notre positionnement sur des doctrines aussi importantes que le salut, la loi et la grâce, les racines hébraïques, la Torah, les deux maisons d’Israël, le moment de l’enlèvement et le sacerdoce doit être clair. Parce que Dieu est en train de remplir ce que Pierre a annoncé à propos des temps dans lesquels nous vivons « … Jésus-Christ que le ciel doit recevoir jusqu’au temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes » (Actes 3.20-21). Il est fort possible que notre génération soit celle qui vive ce rétablissement de toutes choses. Si tel est le cas, sommes-nous prêts pour notre Roi ?


Pour aller plus loin :

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Les écrits de Paul Un paradoxe ?
Les écrits de Paul Un paradoxe ?

[1] Le concept de la « Bonne Nouvelle » n’est pas un concept chrétien. Le mot besora (בְּשׂוֹרָה), qui signifie « bonne nouvelle » ou « annonce joyeuse », apparaît dans plusieurs passages du Tanakh. Il est dérivé de la racine basar (בָּשַׂר), qui signifie « annoncer » ou « porter des nouvelles ».


Ce terme est souvent utilisé dans des contextes d’annonces importantes. La première occurrence du mot en 2 Samuel 4.10 est connectée à la mort (2 Samuel 4.10 fait référence à une annonce apportée au roi David au sujet de la mort de Saül). Sur le plan thématique, la connexion de la « Bonne Nouvelle » avec la mort renvoie à la mort expiatoire du Mashiah ben Yoseph – le Messie fils de Joseph – lors de sa première venue.


D’autres passages comme 2 Samuel 18.31 connectent la Bonne Nouvelle avec la victoire, en l’occurrence ici, la victoire de David contre Absalom : « Que le roi, mon seigneur, reçoive la bonne nouvelle (besora), car aujourd’hui l’Éternel t’a rendu justice en te délivrant de la main de tous ceux qui s’élevaient contre toi ». Cette connexion renvoie au Mashiah ben Dawid – le Messie fils de David – et à la paix universelle qu’il apportera à son retour.

[2] Alliance avec Abraham

Genèse 12.1-3 : Promesse de Dieu à Abraham de faire de lui une grande nation.

Genèse 15.1-21 : Établissement formel de l’alliance avec Abraham, incluant la promesse de la terre.

Genèse 17.1-14 : Réaffirmation de l’alliance, changement de nom d’Abram à Abraham et introduction de la circoncision comme signe de l’alliance.

Réaffirmation auprès d’Isaac

Genèse 26.2-5 : Dieu réaffirme l’alliance avec Isaac, promettant de multiplier sa descendance et de lui donner la terre.

Genèse 26.24 : Dieu apparaît à Isaac et réitère les promesses faites à Abraham.

Réaffirmation auprès de Jacob

Genèse 28.13-15 : Dieu réaffirme l’alliance avec Jacob en rêve, promettant la terre et une descendance nombreuse.

Genèse 35.9-12 : Dieu réapparaît à Jacob, change son nom en Israël et réaffirme les promesses d’une nation et d’une terre.

[3] Une descendance, une terre et être la bénédiction des nations.

[4] Les mille années du règne du Messie sur Terre seront caractérisées par une terre renouvelée, sans l’influence de Satan et une paix mondiale.

[5] 2 Rois 19.15 : « Ézéchias adressa cette prière à l’Éternel : Éternel, Dieu d’Israël, assis sur les chérubins ! C’est toi qui es le seul Dieu de tous les royaumes de la terre, c’est toi qui as fait les cieux et la terre » (voir aussi Isaïe 37.16).

[6] Marc 15.32 : « Que le Christ, le roi d’Israël, descende maintenant de la croix, afin que nous voyions et que nous croyions. Ceux qui étaient crucifiés avec lui l’insultaient aussi ».

Actes 2.36 : « Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié ».

[7] Jérémie 31.31 : « Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle » (voir aussi Hébreux 8.6-13).

[8] Jean 12.13 : « Ils prirent des branches de palmiers, et ils sortirent au-devant de lui, en criant : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’Israël ! »

Actes 1.6 : « Alors les apôtres réunis lui demandèrent : ‘Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ?’ ».

[9] Isaïe 54.5 : « Car ton créateur est ton époux : L’Éternel des armées est son nom, et ton rédempteur est le Saint d’Israël : Il se nomme Dieu de toute la terre ».

Jean 3.29 : « Celui à qui appartient l’épouse, c’est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui se tient là et qui l’entend, éprouve une grande joie à cause de la voix de l’époux : aussi cette joie, qui est la mienne, est parfaite ».

[10] Osée 2.19-20 : « Je serai ton époux pour toujours ; je serai ton époux selon la justice, la droiture, la bienveillance et la miséricorde ; je serai ton époux en toute fidélité, et tu reconnaîtras l’Éternel ».

[11] Luc 1.33 : « Il [Yéshoua] règnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin ».

Matthieu 2.6 : « Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas la moindre entre les principales villes de Juda, car de toi sortira un chef qui paîtra Israël, mon peuple ».

[12] La restauration du tabernacle de David est le rassemblement et le redressement des deux maisons d’Israël, réunies sous un seul roi.

[13] À travers son Évangile, Paul proclame la restauration d’Israël, à travers l’œuvre transformatrice du saint Esprit, un don de Dieu rendu possible à travers la fidélité de Yéshoua, mort et ressuscité pour nos péchés – un don étonnamment accordé aux païens en tant que moyen nécessaire à la pleine restauration d’Israël. Cet « Esprit de sainteté » (cf. Romains I.4) accomplit les promesses prophétiques selon lesquelles Israël allait être transformé en un peuple obéissant, accomplissant pleinement les œuvres qui plaisent à Dieu. Paul ne prêche pas la « grâce » en opposition aux « œuvres », au contraire, il affirme que Yahweh a pourvu à la grâce nécessaire pour accomplir les œuvres qui lui plaisent, mettant celui qui « marche par l’Esprit » (cf. Galates 5.16 ; Romains I.4) en position de recevoir la vie éternelle, lorsque Dieu « rendra à chacun selon ses œuvres » (cf. Romains 2.6), l’Esprit transformant ceux qui l’ont reçu en « enfants de Dieu » (cf. Romains 8.19) au-dessus même des anges (cf. 1 Corinthiens 6.3).

[14] Jean 3.3,5.

[15] Philippiens 3.20-21 ; 1 Corinthiens 15.51-53 ; Romains 8.19, 29-30.

[16] Le Messie fils de Joseph : le Messie souffrant.

[17] Dans le contexte, l’appel à la repentance est un appel à revenir à l’obéissance à la Torah, sous la conduite de l’Esprit, à travers la foi.

[18] Yohanan l’Immergeur, dans Matthieu 3.2 ; Yéshoua, dans Matthieu 4.17.

[19] Le Messie fils de David : le Messie conquérant.

[20] Dans Ézéchiel 37, une prophétie qui parle précisément de la restauration d’Israël et de l’instauration du royaume du Messie sur Terre, Yahweh conclue en disant : « Ma demeure sera parmi eux [Israël glorifié et restauré = Juifs et non Juifs sauvés] ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Et les nations sauront que je suis l’Éternel, qui sanctifie Israël, lorsque mon sanctuaire sera pour toujours au milieu d’eux » (versets 27-28). Le sanctuaire de Yahweh sera au milieu d’Israël quand Yéshoua sera intronisé Roi des rois et Seigneur des seigneurs à Jérusalem au début de son règne millénaire.

[21] La dernière question des disciples après avoir passé trois ans et demi en compagnie du Messie, n’était pas : « Seigneur, irons-nous au Paradis quand nous mourrons ? », mais « Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ? » (Actes 1.6).

[22] Les deux maisons d’Israël comprennent tous les morts juifs et non juifs en Christ et les croyants juifs et non juifs qui seront encore vivants au retour du Messie. C’est ce royaume restauré d’Israël – composé de tous les croyants dans leur corps glorifié – qui sera la lumière des nations durant le règne millénaire du Messie.

[23] Nombres 15.15-16 : « Il y aura une même prescription pour vous, pour l’assemblée et pour l’étranger en séjour parmi vous. C’est une prescription perpétuelle au fil des générations. Devant l’Éternel, il en ira de même pour vous et pour l’étranger. Il y aura une seule loi et une seule ordonnance pour vous et pour l’étranger en séjour parmi vous ». Voir également Exode 12.49 ; Lévitique 24.22. Ces versets soulignent l’unité et l’égalité devant la loi divine pour tous ceux qui font partie de la communauté d’Israël, qu’ils soient natifs ou étrangers.

[24] Il est crucial de rappeler que la Loi n’a rien à voir avec le salut. La Torah ne sauve pas. Elle n’a jamais eu, et ne pourra jamais avoir, le pouvoir de transformer quelqu’un en un peuple juste ou justifié. En réalité, la Torah a pour fonction de condamner les injustes pour leur injustice et de justifier les jugements de Dieu, tout en promettant la rectification de l’injustice au-delà d’elle-même. Ce processus de rectification se manifeste dans la vie du croyant après sa nouvelle naissance.


La Torah – à travers les commandements que nous pouvons encore observer aujourd’hui – à tout à voir avec notre sanctification. Elle guide les croyants pour qu’ils marchent comme Yéshoua a marché (cf. 1 Jean 2,6). Notre positionnement vis-à-vis de la Torah et les fruits que nous manifestons dans nos vies témoignent de notre maturité et de notre sanctification. Les fruits – notamment l’amour – que nous portons révèlent si nous avons véritablement été transformée par la foi salvatrice.

[25] Jean 14.15 : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements » (voir également Jean 14.21 ; Jean 14.23-24 ; Jean 15.10 ; 1 Jean 5.2-3 ; 2 Jean 1.6 : ces versets montrent que l’amour pour Dieu et pour Yéshoua est indissociablement lié à l’obéissance des commandements. Obéir à Dieu est une expression de notre amour pour Lui.

[26] Le jour où nous nous reposons (Exode 20.8-11), ce que nous consommons (Lévitique 11) et les fêtes que nous célébrons (Lévitique 23) sont trois domaines spécifiques qui mettent ceux qui les pratiquent à part du monde et qui témoignent de leur appartenance au seul véritable Dieu, le Dieu d’Israël.

[27] 1 Jean 2.6 : « Celui qui dit qu’il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même ».

[28] « Car je n’ai point honte de l’Évangile : c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec » (Romains 1.16).

[29] Le royaume d’Israël est également appelé « la maison d’Israël » (ou Éphraïm) et le royaume de Juda, « la maison de Juda ».

[30] 1 Rois 11.9-13 ; 1 Rois 12.1-20.

[31] Éphraïm, Manassé, Dan, Aser, Issacar, Zabulon, Nephtali, Gad, Siméon, Ruben, et une partie de Lévi.

[32] 2 Rois 17.6.

[33] Juda et Benjamin, ainsi qu’une partie de Lévi.

[34] 2 Rois 25.1-21 ; 2 Chroniques 36.15-21.

[35] 2 Rois 17.23.

[36] 2 Rois 17.7-18 : Ce passage détaille les péchés des Israélites, notamment leur idolâtrie et leur désobéissance aux commandements de Dieu, qui ont conduit à leur exil, à leur divorce et à leur assimilation au sein des nations païennes.

[37] Jérémie 3.8.

[38] Dans Osée 1, le prophète Osée est envoyé auprès des dix tribus du royaume du nord. Osée 1.9 : « Yahweh dit : « Appelle-le Lo-Ammi, car vous n’êtes pas mon peuple, et je ne suis pas votre Dieu ».

[39] Osée 9.17.

[40] Osée 8.8-9.

[41] Osée 7.8.

[42] Le royaume/maison d’Israël est également appelé Éphraïm, un nom qui englobe l’ensemble des dix tribus, conformément à la prophétie de Jacob donnée en Genèse 48.19 sur ce fils de Joseph, appelé à devenir le melo ha goyim, c’est-à-dire la plénitude ou la multitude des nations.

[43] Les Juifs sont la partie visible d’Israël, mais ne représentent qu’1/12ème d’Israël (ou 2.5/12ème, si nous prenons en compte l’ensemble de la maison de Juda).

[44] Ou 2.1 selon les traductions.

[45] Jean 1.12-13.

[46] 1 Pierre 2.8-10.

[47] Les écrits de Paul sont très souvent mal interprétés. À travers son ministère Paul était en réalité à la recherche des brebis (non juives) perdues de la maison d’Israël éparpillées au sein des nations païennes, confirmant ainsi les paroles mêmes de Yéshoua, lorsqu’il déclare : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël » (Matthieu 15.24). Cela comprend les Juifs, mais aussi l’autre maison d’Israël éparpillée au sein des nations. Tous les deux sont frères dans la chair. La Bonne Nouvelle de l’Évangile était partagée avec les païens, parce que les descendants des dix tribus d’Israël se trouvaient parmi eux. En sauvant Israël, Yahweh sauve également tous ceux des nations (sans lien de consanguinité avec Israël) qui se tournent vers lui, à travers la foi.

[48] Romains 9.24-27.

[49] Éphésiens 2.11,19.

[50] Galates 3.29.

[51] Concrètement, cela signifie que tous les croyants issus des nations sont greffés sur Israël, comme le confirme Paul en Romains 11.17.

[52] Il est question de suivre ici les commandements encore observables de la Torah, non pas pour être sauvé, mais pour être sanctifié – mis à part du monde. Il est également important de rappeler que la Torah n’a rien à voir avec la loi orale du judaïsme.

[53] Ézéchiel 37.15-28 ; Jérémie 23.5-6 ; Osée 1.11 ; Amos 9.11-15, etc.

[54] Basé sur un enseignement d’Ephraïm Franck.

[55] Cette prophétie fait écho aux dix tribus d’Israël qui n’avaient pas reçu de miséricorde – Lo-ruhamah, voir Osée 1.6).

[56] Alliance à travers laquelle Yahweh s’est engagé à lui donner une terre et à « faire de lui » une nation et une bénédiction (Genèse 12.2-3).

[57] Exode 19.5 (voir également Deutéronome 5.33 ; 6.3 ; 30.16 ; Jérémie 7.23).

[58] Hébreux 4.14-5.10 ; 7.

[59] Basé sur un enseignement de Jean-Claude Chevalme.

[60] Le Père n’a pas de plus grande joie que d’apprendre que ses enfants marchent dans la vérité » (3 Jean 1.4).

[61] Qui proviennent de l’Empereur romain Constantin (280-337). Voir l’annexe suivante.