Plusieurs passages des Écritures parlent d’une guerre céleste – d’une lutte spirituelle[1] – qui, bien qu’invisible, a des répercussions concrètes sur notre quotidien. Cette bataille influence nos perceptions, façonne nos croyances et impacte nos comportements de manière profonde, souvent sans que nous en soyons pleinement conscients.
Depuis la Chute, l’objectif principal de Satan[2] est de semer la confusion et la tromperie[3] dans l’esprit de l’humanité, et plus particulièrement parmi les croyants, pour les détourner de la vérité.
Il y a environ 1700 ans, l’adversaire a habilement orchestré un changement de paradigme décisif. En provoquant un schisme au sein de la communauté messianique, Satan a réussi à couper l’Assemblée[4] de ses racines hébraïques, modifiant ainsi profondément la compréhension et la pratique de la foi biblique. Cette rupture a entraîné une déviation progressive de la vérité originelle pour laisser place à des pratiques et à des croyances condamnées par Yahweh.
En séparant la foi de ses racines hébraïques, l’adversaire a non seulement brisé la cohésion au sein de la communauté des croyants, mais il a également durablement redéfini la foi et l’adoration, jusqu’à aujourd’hui.[5]
ALLIANCE VERSUS TESTAMENT
Une alliance et un testament sont deux concepts fondamentalement différents. Une alliance est un contrat légal qui engage les parties concernées par des promesses et des obligations réciproques.[6]
Un testament est un document légal qui stipule comment une personne souhaite que ses biens soient distribués après sa mort. Contrairement à une alliance, le testament ne crée aucune obligation active pendant la vie du testateur et ne prend effet qu’après son décès.[7]
Sur le plan historique, c’est au IVème siècle, sous l’impulsion de l’empereur Constantin que l’Alliance a été transformée en testament. Ce changement a marqué un tournant décisif dans l’Histoire, entraînant un éloignement significatif de la Torah, alors que celle-ci constitue le fondement même de la Nouvelle Alliance traitée entre Yahweh et l’humanité.[8] En provoquant cette rupture, l’adversaire a non seulement altéré la compréhension de la foi biblique, mais il a également redéfini ses pratiques et ses croyances sur la base d’un nouveau paradigme.[9]
À travers ce nouveau paradigme, Satan a brillamment fait disparaître l’identité originelle des croyants – c’est-à-dire Israël – pour les assimiler au monde. Plus d’identité, plus de sainteté ! [10] Les croyants juifs et non juifs qui observaient les commandements de Dieu et qui gardaient le témoignage de Yéshoua ont été ostracisés[11] et depuis plus de dix-sept siècles, ce nouveau paradigme s’est solidement enraciné au sein de la nouvelle entité qui a remplacé l’Assemblée primitive. Malgré les schismes et les divisions qui ont marqué l’histoire de la chrétienté, toutes ses branches ont continué de fonctionner sur ce même paradigme, favorisant ainsi un mélange du saint et du profane – une abomination aux yeux de Dieu. [12]
MENTALITÉ HÉBRAÏQUE VERSUS MENTALITÉ GRÉCO-ROMAINE
L’Alliance a été transformée en testament, mais la métamorphose ne s’arrête pas là : Israël, la seule entité avec laquelle Yahweh a établi une alliance dans les Écritures, a été remplacé par une entité d’origine païenne, nommée « l’Église ».[13]
Parmi les autres changements majeurs, le nom de Dieu a été supprimé,[14] Yéshoua a été renommé,[15] la Torah a été effacée[16] et les écrits hébreux ont été remplacés par des écrits grecs.[17]
Le tableau ci-dessous nous permet de mieux saisir les principaux changements qui ont eu lieu ainsi que les différences fondamentales entre le paradigme hébraïque et le paradigme grec.
Aspect | Paradigme hébraïque | Paradigme grec |
Relation à Dieu | Alliance avec Yahweh ; Elohim est personnel et intimement lié au peuple d’Israël | Relation philosophique ; Dieu est universel, souvent abordé de manière abstraite |
Base spirituelle | L’Alliance : un engagement réciproque entre Yahweh et son peuple, fondé sur la foi, des promesses et une fidélité continue | Le Testament : un document de foi où l’héritage spirituel est transmis, sans exigence de réciprocité, excepté la foi |
Parties impliquées | Yahweh et Israël | Jésus (Dieu) et l’Église |
Nom du Sauveur | Yéshoua Ha-Mashiah (le Messie) | Jésus Christ |
La Bonne Nouvelle | Un salut fondé sur les promesses faites aux patriarches, avec pour espérance la restauration d’Israël et l’instauration du Royaume du Messie sur Terre. | Un salut personnel, avec pour espérance une vie éternelle au paradis. Israël et l’avènement du Royaume à venir sont rarement, voire jamais, mentionné |
Identité des croyants | Israélites/Israël | Païens/l’Église |
Loi et éthique | Foi suivie de l’obéissance, avec la Torah comme guide divin et central, et l’observance des commandements | Foi seule, la Loi vue comme symbolique, avec adaptation et remplacement par des règles de l’Église ou la raison |
Perspective sur la Torah | Une bénédiction : la Torah est vue comme la révélation divine et la base de la relation avec Yahweh | Une malédiction : la Torah est souvent perçue comme une loi symbolique, obsolète ou remplacée par des enseignements spirituels ou des règles ecclésiastiques |
Identité spirituelle | Israël est le peuple choisi, porteur de la Nouvelle Alliance | L’Église est une entité distincte, souvent perçue comme le « nouvel Israël » |
Définition d’Israël | Israël = Éphraïm + Juda = les douze tribus | Israël = les Juifs (Juda) = une tribu |
Textes sacrés | Écrits de l’Ancienne Alliance et de la Nouvelle Alliance, formant un tout uni et indissociable | Prédominance du Nouveau Testament, « l’Ancien » étant perçu comme secondaire ou spécifique aux Juifs |
Rituels et pratiques | Pratiques concrètes : circoncision, cacherout, etc. | Rituels simplifiés ou abandonnés, accent sur le baptême et l’eucharistie |
Langue sacrée | Hébreu, langue de la révélation originelle | Grec puis latin, langues de diffusion des Évangiles et de la doctrine chrétienne |
Vue de l’histoire | Cyclique, centrée sur l’accomplissement des prophéties et le retour du Messie | Linéaire, avec une tendance à la spiritualisation de l’histoire et une vision plus allégorique des prophéties |
Vue sur Shaoul/Paul | Shaoul enseigne la Torah | Paul enseigne contre la Torah |
Calendrier | Biblique | Grégorien |
Jour de repos | Shabbat (samedi) | Dimanche |
Fêtes célébrées | 7 Fêtes de Yahweh | Fêtes païennes |
Adoration | En Esprit et en vérité | Mélange du saint et du profane |
Relation avec Yahweh | Dynamique | Statique |
Identité spirituelle | Communautaire | Individuelle |
Vision de la vie | Holistique | Dualiste (corps/esprit) |
Interprétation des Écritures | Littérale | Symbolique |
LE YÉSHOUA HÉBREU VERSUS LE JÉSUS GREC
Bien que Yéshoua soit juif, la plupart d’entre nous connaissent Jésus à travers un filtre grec, une langue, une culture et une pensée qui diffèrent profondément de celles des Écritures et du véritable Mashiah.
Cette transition vers le grec a-t-elle influencé notre compréhension du message biblique ?
De toute évidence, oui et il est essentiel que des thèmes fondamentaux tels que la Bonne Nouvelle, la messianité, la repentance et le royaume de Dieu soient restaurés à travers le prisme du paradigme hébraïque pour se dégager des pièges du diable qui s’est emparé de nous pour nous soumettre à sa volonté. La plupart du temps les croyants ignorent les desseins de Satan et ne se rendent pas compte que le culte qu’ils rendent à Yahweh n’est pas basé sur la vérité :
(1) La chrétienté traditionnelle brise ouvertement le quatrième commandement,[18] qui ordonne de sanctifier le Shabbat (le jour de repos), en remplaçant ce jour par le dimanche (le premier jour de la semaine), sans reconnaître la continuité de ce commandement biblique. Cette rupture, souvent considérée comme une simple tradition, passe inaperçue, car elle est profondément ancrée dans les pratiques religieuses chrétiennes modernes.
(2) La chrétienté traditionnelle brise ouvertement les lois de Lévitique 11, en mangeant des aliments non comestibles. Ces lois, fondées sur les Écritures, sont souvent ignorées ou considérées comme obsolètes, malgré leur importance dans la Torah. En réalité, celles-ci sont directement liées à la sainteté de Yahweh, car elles appellent Israël à se séparer du monde impur et à vivre selon sa pureté.
(3) La chrétienté traditionnelle vénère le Dieu d’Israël au travers de fêtes païennes christianisées qui prennent leur source dans la stratégie de Satan et qui remontent à Babel. L’Église célèbre aujourd’hui non pas avec des veaux d’or, mais avec le Père Noël, les sapins, les œufs de Pâques, les lapins et les cloches en chocolat et bien d’autres idoles encore. Certaines pratiques, bien qu’adressées au Dieu d’Israël, rappellent en arrière-fond le dieu du soleil et la déesse de la fertilité.
Tout comme Jéroboam et les dix-neuf rois qui lui ont succédé, la chrétienté traditionnelle ne marche pas dans la vérité révélée. Elle mélange le profane (les fêtes de Satan) et le sacré (les fêtes de Yahweh). Elle aussi se sépare du témoignage que le Créateur a conçu dans son calendrier pour être reconnu par l’humanité entière comme étant le Dieu d’Israël.
La chrétienté traditionnelle ne perçoit pas la Torah comme les directives essentielles qui nous enseignent comment aimer Yahweh et notre prochain. Pour beaucoup, la Torah est souvent considérée comme un ensemble de règles obsolètes, reléguées à l’époque de « l’Ancien Testament », et non comme une source vivante de sagesse et la voie pour notre vie quotidienne.
En réalité, la Torah contient des principes fondamentaux qui, lorsqu’ils sont appliqués, révèlent la nature de l’amour de Dieu et la manière dont nous devons vivre en relation avec lui et avec les autres. Les commandements divins ne sont pas de simples exigences, mais des expressions d’un engagement profond envers Yahweh et envers notre prochain. En négligeant ces enseignements, la chrétienté traditionnelle passe à côté d’une compréhension plus riche et plus complète de ce que signifie véritablement aimer.
Les premières communautés messianiques, principalement composées de Juifs, observaient la Torah dans leur vie quotidienne. Leur pratique et leur compréhension de la foi étaient profondément ancrées dans la pensée hébraïque qui caractérisait Yéshoua. Malgré les persécutions, de nombreux écrits historiques témoignent de l’existence d’un reste au sein de la chrétienté qui continuait à suivre la Torah tout en proclamant Yéshoua comme le Messie.[19]
Yahweh a toujours préservé un reste à travers les siècles. Ces croyants messianiques ont continué à vivre et à pratiquer leur foi malgré l’oppression romaine et la répression exercée par l’Église catholique et d’autres institutions au fil des âges. Ils ont triomphé de Satan par le sang de l’Agneau et par la puissance de leur témoignage,[20] en marchant selon les termes de l’Alliance, c’est-à-dire en observant la Torah, guidés par l’Esprit et animés uniquement par l’amour.
SORTIR DE BABYLONE
Lorsque Yahweh a séparé Abraham de sa famille et Israël d’Égypte, leur mise à part était à la fois spirituelle et géographique : il les a déplacés vers un nouvel endroit pour établir une nouvelle communauté avec un objectif commun. Pour l’Assemblée, cette séparation ne se limite pas à une dimension géographique, mais elle est avant tout spirituelle. Nous sommes appelés à nous sortir du paradigme gréco-romain dans lequel nous vivons, de son mode de pensée et de ses pratiques, pour le remplacer par le paradigme biblique. Cela implique un changement dans nos attitudes et nos comportements.
Sur le plan spirituel, cela symbolise notre « sortie » de Babylone. Le Seigneur désire une rupture spirituelle, avec les influences qui nous entourent et le culte que nous rendons. Nous sommes appelés à être saints, à nous sanctifier pour être mis à part et pour nous préparer.
À l’aube du retour du Messie, il est essentiel pour tout croyant sincère de retourner à ses racines hébraïques et de combattre pour « la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes ».[21] Notre responsabilité devant Yahweh est d’examiner les Écritures « pour voir si ce que l’on nous dit est exact »[22] et d’ajuster notre marche dans la foi. Ce n’est qu’à travers un regard renouvelé et une redécouverte de notre identité en Yahweh et de la véritable foi biblique que nous pourrons résister aux manœuvres trompeuses de l’ennemi et revenir à une adoration authentique, en Esprit et en Vérité.
C’est maintenant, et ce sont ces adorateurs là que le Père recherche.[23]
[1] Cf. Genèse 3.14-15 ; Daniel 10.13 ; Apocalypse 12.7-9 ; Éphésiens 6.12.
[2] En hébreu, le mot שטן (satan) signifie littéralement, « adversaire ».
[3] Satan est le père du mensonge (cf. Jean 8.44).
[4] Composée de croyants juifs et non juifs en Yéshoua.
[5] Concrètement, cette distinction se manifeste entre deux types de croyants : les « adorateurs » et les « adorateurs en Esprit et en vérité ». Les premiers adorent tout en mélangeant le saint et le profane. Leur adoration est teintée de compromis, où les valeurs de ce monde et les commandements d’hommes se mélangent avec les éléments saints, créant une foi où l’obéissance est diluée.
En revanche, les « adorateurs en Esprit et en vérité » s’efforcent de suivre les préceptes de l’Alliance – la Torah – avec sincérité et intégrité. Leur culte n’est pas uniquement basé sur les formes extérieures, mais sur une marche conforme à la Torah, guidée par l’Esprit et motivée par un amour sincère. Ces croyants recherchent une relation authentique avec Yahweh. Leur adoration découle d’une compréhension profonde de la sainteté et d’un désir de vivre selon la vérité des Écritures.
[6] Nous voyons cela dans les Écritures, à travers les alliances traitées entre Yahweh et Israël : les termes de l’alliance sont clairement définis entre les parties et doivent être respectés tout au long de la vie de ceux qui ont contracté cette alliance.
[7] Un testament est généralement un acte unilatéral, où une partie (le testateur) exprime ses souhaits sans nécessairement attendre une réponse ou un engagement de l’autre partie. Il traite souvent de la distribution de biens après la mort du testateur.
[8] La Torah est gravée sur le cœur de tous ceux – Juifs et non Juifs – qui entrent dans la Nouvelle Alliance, à travers la foi.
[9] Le Shabbat – le quatrième commandement et le signe même entre Yahweh et ceux qui lui appartiennent – a été progressivement interdit et remplacé par le dimanche, qui est devenu le jour de culte chrétien. Cette transition n’est pas simplement un changement de jour, elle symbolise un abandon des pratiques et des observances de l’Alliance originelle. De même, les lois de la cacherout, qui régissent les aliments comestibles et non comestibles aux yeux de Dieu, ont été abolies, ce qui a conduit à une perte de sainteté et d’identité. Les fêtes instaurées par Yahweh, telles que la Pâque, la Pentecôte et les Tabernacles, ont été remplacées par des célébrations d’origine païenne, comme Noël et les Pâques, qui détournent le sens originel de ces saintes convocations. Ces transformations marquent non seulement un changement de calendrier, mais aussi une redéfinition des croyances et des pratiques qui ont longtemps uni le peuple d’Israël à son Créateur.
[10] Tout au long des Écritures, Yahweh nous commande d’être saints, c’est-à-dire sanctifiés, séparés du monde. Voir Lévitique 11.44-45 ; Lévitique 19.2 ; Lévitique 20.26 ; Exode 19.5-6 ; 1 Pierre 1.15-16 ; 2 Corinthiens 6.17). La sainteté dans les Écritures à tout à voir avec ce que nous consommons, le jour où nous nous reposons, les fêtes que nous célébrons et les pratiques que nous observons (celles-ci sont-elles païennes ou bibliques ?).
[11] Ces derniers réapparaissent sur le devant de la scène dans la fin des temps, avant le retour de Yéshoua (cf. Apocalypse 12.17b ; 14.12) conformément à la prophétie de Deutéronome 30.1-6, où Moïse prophétise qu’après avoir été dispersés parmi les nations en raison de leur désobéissance, les Israélites reviendront à Yahweh et obéiront à ses commandements.
[12] La Parole appelle ce mélange « le péché de Jéroboam ». Le péché de Jéroboam fait référence aux actions et aux décisions prises par Jéroboam, le premier roi du royaume d’Israël après la division du royaume unifié de Salomon. Ce péché est principalement associé à trois pratiques :
1) L’établissement de lieux de culte non autorisés : Jéroboam a créé des sanctuaires à Béthel et à Dan pour éviter que le peuple d’Israël ne retourne à Jérusalem, où se trouvait le temple, afin de maintenir son pouvoir. Ces sanctuaires comprenaient des idoles, comme le veau d’or, ce qui a conduit le peuple à adorer de faux dieux.
2) Modification des pratiques religieuses : Jéroboam a changé les fêtes et les rites associés au culte, s’éloignant ainsi des instructions données par Yahweh dans la Torah. Cela a entraîné une forme d’adoration syncrétique, mélangeant les pratiques d’Israël avec des éléments étrangers.
3) Mise en place d’une sacrificature non autorisée : Jéroboam a désigné des prêtres qui n’étaient pas issus de la lignée lévitique, permettant ainsi à quiconque de devenir prêtre selon son bon plaisir. En s’écartant des instructions divines, il a encouragé une adoration dévoyée et la pratique de rituels non conformes à la Torah. Cela a non seulement altéré le culte authentique de Yahweh, mais a aussi permis la propagation d’idolâtries parmi le peuple d’Israël, conduisant à une grave apostasie. Ces actions sont considérées comme des abominations aux yeux de Dieu (cf. 1 Rois 14.16).
[13] Dans le paradigme gréco-romain, l’Église est perçue comme une entité distincte et séparée d’Israël, adoptant ses propres lois et traditions, souvent en rupture avec celles dictées par Yahweh dans la Torah. Cette séparation entraîne une nouvelle vision des Écritures : pour de nombreux chrétiens, seul le « Nouveau Testament » a valeur spirituelle et doctrinale, tandis que « l’Ancien Testament » est souvent considéré comme un texte obsolète, réservé à l’histoire d’Israël et aux Juifs. Ce glissement ne se limite pas aux pratiques, mais reflète une réorientation fondamentale, dans laquelle l’Église se voit comme le « nouvel Israël » et instaure ses propres fêtes, lois et jours sacrés, en écartant celles de l’Alliance originelle. Ainsi, les préceptes bibliques du Shabbat, des fêtes et des lois alimentaires sont remplacés par des célébrations et des coutumes influencées par le contexte gréco-romain, marquant une rupture avec les racines hébraïques de la foi.
[14] Le nom de Dieu – Yahweh – apparaît clairement dans les manuscrits hébreux du Tanakh et de la Brit Hadasha, mais dans la Septante, comme dans les traductions grecques des écrits de la Nouvelle Alliance, il est remplacé par le terme grec Κύριος (Kyrios), qui signifie « Seigneur » (et parfois par Θεός (Theos,) qui signifie « Dieu »).
[15] Le nom Yéshoua qui signifie « Yahweh sauve » a été transformé en « Jésus ». En grec, le nom Ἰησοῦς (Iēsous) n’a pas de signification particulière.
[16] Le mot « Torah » n’apparaît pas dans la traduction grecque du Tanakh, ni dans celle de la Brit Hadasha. En hébreu, le mot torah (תּוֹרָה) signifie « enseignement » ou « instruction », et désigne les lois et les enseignements que Yahweh a donnés à Israël dans le cadre de son Alliance. En grec, le mot nómos (Νόμος) fait référence à des concepts juridiques et éthiques génériques et est appliqué à tout type de « loi ».
[17] « L’Ancien et le Nouveau Testament ». Les originaux hébreux des Évangiles et d’autres livres des écrits messianiques qui circulaient encore à l’époque ont été abandonnés, puis, au fil des ans, ont progressivement été effacés de la conscience collective. Il devenait alors nécessaire de créer un nouveau document grec, accompagné d’une nouvelle doctrine grecque.
[18] Sachant que la définition du péché est de briser la Torah (cf. 1 Jean 3.4), la chrétienté se trouve enfermée dans ce péché en rejetant le Shabbat. Pour sortir de cet état de désobéissance, elle n’a d’autre choix que de revenir à la Parole. Ce retour à la Torah est essentiel pour restaurer la sainteté et la relation authentique avec Yahweh.
[19] En dehors du Nouveau Testament et plus particulièrement du livre des Actes, qui montrent les apôtres et les croyants continuer à observer la Torah, plusieurs écrits historiques attestent de l’existence de groupes au sein de la chrétienté primitive qui suivaient les préceptes de la Torah tout en proclamant Yéshoua. Parmi ces références, on trouve Ignace d’Antioche, qui souligne l’importance des pratiques juives. Flavius Josèphe, parle des ébionites, un groupe juif qui adorait Yéshoua tout en respectant la Torah. Tertullien parle de groupes chrétiens qui maintenaient des pratiques juives, soulignant ainsi la continuité entre le judaïsme biblique et les premiers croyants.
[20] Apocalypse 12.11.
[21] Jude 1.3.
[22] Actes 17.11.
[23] Jean 4.23. Ce passage souligne l’importance d’une adoration authentique, qui ne se limite pas à des rituels extérieurs, mais qui émane d’une véritable relation avec Elohim.