À propos de la Bible des Racines Hébraïques

La Bible des Racines Hébraïques (BRH) est une révision de l’ensemble des Écritures, en cours de réalisation. Dans sa nouvelle collection, la BRH sera disponible en quatre tomes.

La Bible des Racines Hébraïques : Nouvelle collection
La Bible des Racines Hébraïques : Nouvelle collection

RESTAURATION DU TEXTE ORIGINEL

Toutes les traductions des Écritures sont en réalité des paraphrases, car il est extrêmement difficile de retranscrire parfaitement dans un autre langage les nuances de l’hébreu. L’hébreu est une langue riche en symbolisme et en images, et parfois, un seul mot peut avoir plusieurs significations selon le contexte. Cette révision n’est donc pas une traduction littérale « mot à mot ». Cependant, nous avons cherché à rester aussi fidèles que possible au texte original, en préservant autant que possible le sens premier de chaque passage. L’objectif est d’offrir une traduction quasi littérale, fluide et accessible à tous les lecteurs.

Cette révision est basée sur le texte massorétique hébreu pour l’Ancien Testament. Ce texte est la source la plus ancienne et la plus fiable dont nous disposons. Cependant, lorsqu’on le compare à d’autres sources anciennes telles que la traduction grecque des Septante (IIème siècle avant notre ère) ou les manuscrits de la mer Morte (Ier et IIème siècle avant notre ère), on constate que le texte a été altéré à plusieurs endroits.

Bible des Racines Hébraïques La Torah
Bible des Racines Hébraïques La Torah

 Voici quelques exemples de modifications du texte massorétique apportées par les scribes :

– 134 fois le Tétragramme a été supprimé et remplacé par le titre « Adonaï », et 8 fois par le terme « Elohim ».[2]

– Dans le Psaume 22.16 (un psaume sur la crucifixion), le texte massorétique change la dernière lettre du mot kaaru, en transformant le vav en yod. Ce changement de lettre altère le sens du passage : « Ils ont percé (kaaru) mes mains et mes pieds » devient « Comme un lion (kaari) mes mains et mes pieds ». La Septante (LXX) et les manuscrits de la mer Morte, qui datent de plusieurs siècles et précèdent la crucifixion ainsi que le texte massorétique, confirment l’emploi du mot kaaru/percé.

– Le texte massorétique omet un mot-clé en Isaïe 53.11. Après le mot « voir », il devrait y avoir le mot « lumière » précisant ce que le Serviteur souffrant allait voir. Le mot manquant « lumière » est présent dans la Septante et dans les manuscrits de la mer Morte.

– Dans le texte massorétique, les passages d’Exode 1.5 et de Genèse 46.27 parlent de 70 personnes venant de Canaan en Égypte. La Septante, la Brit Hadasha (ou « Nouveau Testament ») et les manuscrits de la mer Morte parlent de 75 personnes.

– Dans le passage en Isaïe 61.1, les massorètes omettent l’expression « rendre la vue aux aveugles » qui est présente en Luc 4.18 et dans la Septante.

– Dans le Psaume 40.6 – contrairement à Hébreux 10.5, à la Septante et aux manuscrits de la mer Morte – le texte massorétique a délibérément changé la phrase « un corps, tu m’as formé » par « tu m’as fendu les oreilles ».

La Bible des Racines Hébraïques restaure ces passages et bien d’autres. En ce qui concerne le Nouveau Testament,[3] la BRH est unique en son genre, car les Évangiles, les épîtres de Jude et de Jacques et le livre de l’Apocalypse sont basés sur des manuscrits hébreux authentiques.[4] Les autres livres du Nouveau Testament sont basés sur le texte du Novum Testamentum Graece de Nestle-Aland (28ème édition, © 2012, Deutsche Bibelgesellschaft, Stuttgart), tout en prenant en compte les quelques variantes du Textus receptus, ainsi que certaines variantes présentes dans la Peshitta araméenne. Des corrections ont été apportées lorsque le texte grec présente des faiblesses par rapport aux textes hébreu et araméen, ou lorsque les traducteurs ont pris la liberté de s’éloigner du sens premier du texte (ces corrections apparaissent dans les notes de bas de page).[5]

LA RESTAURATION DU NOM DE DIEU

La Bible des Racines Hébraïques est également la première Bible en langue française qui restaure le tétragramme originel – Yod Hé Vav Hé – יהוה. [6] C’est à travers ces quatre lettres hébraïques que le Dieu d’Israël a choisi de se révéler à l’humanité.[7] Dans la pensée biblique, un nom est chargé de sens et d’autorité. L’un des objectifs de la BRH est de redonner au nom du Dieu d’Israël toute son autorité auprès de tous ceux qui se réclament de lui.[8]

Bible des Racines Hébraïques Éditions Sh'ma
Bible des Racines Hébraïques Éditions Sh’ma

LES RACINES HÉBRAÏQUES EN PERSPECTIVE

La Bible est un livre moyen-oriental écrit par des hommes et des femmes pleinement imprégnés de leur culture. La Bible des Racines Hébraïques est une Bible d’étude qui met en avant l’unité et la complémentarité qui existent entre le Tanakh[9] et la Brit Hadasha,[10] qui forment un tout, uni et indissociable.[11]

Nous avons fait le choix de translittérer certains mots hébreux, ainsi que les noms des protagonistes de la Bible.[12] Nous avons également adapté l’ordre des livres tel qu’il est présenté dans certains rouleaux anciens.[13]

LES COMMENTAIRES

La BRH accompagne le lecteur pas à pas avec des milliers de notes. Ces commentaires mettent en lumière plusieurs passages clefs des Écritures et apportent des éclaircissements sur le Messie, sur la Bonne Nouvelle du Royaume[14] et sur les prophéties concernant la fin des temps.[15]

La BRH est unique en son genre, car elle met l’accent sur la véritable identité d’Israël. Le Dieu d’Israël est le Seigneur et le Sauveur d’un peuple bien défini, bibliquement parlant. Nous avons donc pris un soin tout particulier à préserver ce message adressé par Elohim aux fils d’Israël à la fois dans le Tanakh (l’Ancien Testament) et dans la Brit Hadasha (le Nouveau Testament), car une bonne compréhension de l’histoire des deux maisons d’Israël est indispensable pour bien comprendre l’ensemble des Écritures, d’autant plus que la véritable identité d’Israël n’apparaît pratiquement jamais dans les commentaires des Bibles modernes.[16]

Les commentaires de la BRH reviennent sur plusieurs passages clefs des Écritures pour les remettre dans leur contexte hébraïque originel.

Notre plus grand désir est de voir des croyants de tous horizons – Juifs et non-Juifs – entrer pleinement dans leur destinée et leur héritage.

L’objectif de la BRH est de conduire les cœurs des fils vers le cœur du Père pour l’adorer en Esprit et en Vérité, et marcher comme Yéshoua a marché. Le but est de donner ou de redonner le goût du texte originel, en plongeant jusqu’aux racines de la Parole pour augmenter la connaissance, la foi, l’espérance et l’amour.

Notre prière est que la Bible des Racines Hébraïques redonne à tous les amoureux de la Parole un nouveau zèle pour étudier les Écritures, un nouvel élan pour se tenir sur la brèche et intercéder.

Que tous les enfants d’Elohim soient pleinement équipés et prêts à servir notre Père Céleste pour les temps inédits qui arrivent à grands pas !

Maranatha Yéshoua ! [17]


[1] Ce premier tome est disponible aux Éditions Sh’ma en deux versions :

– La Torah, traduction du Pentateuque (couverture rigide, édition avec les commentaires, ISBN 978-2-491514-14-3)

– La Torah, traduction du Pentateuque (couverture souple, édition sans les commentaires, ISBN 978-2-491514-53-2)

[2] Selon des études sur les scribes massorètes, le Tétragramme (יהוה) a été remplacé par Adonaï (אֲדֹנָי) 134 fois et par Elohim (אֱלֹהִים) 8 fois. Ces changements sont documentés dans des notes massorétiques (appelées Massora Parva), où les scribes expliquent les modifications qu’ils ont apportées.

Les massorètes, qui ont compilé et préservé le texte hébraïque entre le VIème et le Xème siècle, ont modifié certaines occurrences du Tétragramme en fonction de règles de lecture qu’ils suivaient. Ces substitutions visaient à renforcer la tradition (non biblique) selon laquelle le nom divin ne devait pas être prononcé directement.

[3] Ou Brit Hadasha (la Nouvelle Alliance, en hébreu).

[4] Cf. manuscrit Vat. 100 de la Bibliothèque du Vatican, manuscrits Oo.1.16 et Oo.1.32 de la Bibliothèque universitaire de Cambridge, manuscrits JTS Breslau 233, St Petersburg A 207 et NLI 8°751 et le manuscrit Gaster Hebrew 1616 de la bibliothèque de l’Université de Manchester. Pour plus de renseignements : https://editions-shma.com/a-propos-des-evangiles-hebreux.

[5] Le second tome de la BRH est disponible aux Éditions Sh’ma en deux versions :

 – La Brit Hadasha, traduction du Nouveau Testament (couverture rigide avec les commentaires, ISBN : 978-2-491514-28-0).

– La Brit Hadasha, traduction du Nouveau Testament (couverture souple, sans les commentaires, ISBN 978-2-491514-54-9).

[6] La plupart des traductions françaises substituent le nom de Dieu par un titre : l’Éternel, Seigneur, Adonaï, etc.

[7] Le tétragramme apparaît plus de 7000 fois dans les Écritures. La BRH restaure le nom de Dieu, y compris dans les nombreux passages où il a été remplacé par Adonaï (Seigneur) et Elohim (Dieu) dans le texte massorétique hébreu. 134 fois le Tétragramme a été supprimé et remplacé par le titre « Adonaï », et 8 fois par le terme « Elohim ».

[8] Nous n’entrons pas dans la polémique concernant la prononciation de ce nom, voire même l’interdiction de le prononcer. Que chaque lecteur se sente libre et agisse selon sa conscience.

Deux choses sont certaines : יהוה (Yod Hé Vav Hé) est le nom que Dieu a donné quand Moïse lui a demandé quel était son nom, et « Yah est son nom » (Psaume 68.4c) ! Et c’est ce nom qu’Elohim nous demande expressément d’invoquer (Isaïe 12.4a), de louer (Psaumes 66.2), de bénir (Psaumes 96.2), de glorifier (Isaïe 24.15) et d’en rappeler la grandeur (Isaïe 12.4d).

[9] Ou l’Ancien Testament (voir le glossaire).

[10] Ou Nouveau Testament (voir le glossaire).

[11] Il est important de comprendre qu’aux yeux de notre Créateur, il n’y a pas un « Ancien » – sous-entendu obsolète – et un « Nouveau Testament » – sous-entendu « qui remplace l’Ancien ». Les Écritures sont composées de soixante-six livres qui forment un ensemble indissociable et cohérent, de la Genèse à l’Apocalypse.

[12] Voir le glossaire.

[13] Voir La Brit Hadasha, traduction du Nouveau Testament.

[14] Voir l’annexe 1 : Israël et la Bonne Nouvelle.

[15] Comprendre qui est la bête de l’Apocalypse est vraiment primordial pour les temps qui arrivent. Comme les empires qui l’ont précédé, l’empire de la bête sera l’incarnation ultime de l’ennemi par excellence d’Israël – de tout Israël, pas seulement des Juifs – durant « l’angoisse de Jacob », la grande tribulation. Les notes de la BRH reviennent sur la genèse de cet empire, son identité la plus probable – qui n’est pas celle communément admise au sein de la chrétienté – et nous donnent un aperçu des événements qui sont déjà en train de se profiler dans le monde, et plus particulièrement au Moyen-Orient.

[16] Un effort particulier a été apporté pour mettre l’accent sur le véritable sens du message de l’Évangile. La plupart des Bibles d’étude présentent la Bonne Nouvelle comme un message universel adressé aux Juifs et aux païens, sans véritablement comprendre et prendre en compte la place centrale d’Israël dans le plan rédempteur de Dieu. Ce déséquilibre est corrigé dans la Bible des Racines Hébraïques qui montre que la mission première de Jésus – Yéshoua, en hébreu – est de réunir l’ensemble d’Israël (Éphraïm et Juda) et d’inclure dans l’alliance tous ceux issus des nations qui ont à cœur de rejoindre Israël.

[17] Cette expression araméenne qui signifie « Maître, viens » reflète l’affirmation de l’Assemblée primitive sur la divinité de Yéshoua (cf. Psaume 110) et sur sa seconde venue (cf. Actes 3.19-21).