MANUSCRITS HÉBREUX : JUDE

Évangiles Hébreux Jude 1.1
Évangiles Hébreux Jude 1.1

En l’espace d’un seul chapitre, Jude (Yéhouda) mentionne au moins dix événements[1] de la période de l’Ancien Testament, ainsi que les noms de neuf[2] personnes et de quatre[3] lieux. De toute évidence, l’épître de Yéhouda est basée sur les Écrits de l’Ancien Testament.

Dans la continuité des exemples empruntés à l’Ancien Testament, le manuscrit hébreu en Jude 1.4 parle des non-croyants à l’époque de l’Ancien Testament. En revanche, la version grecque semble faire référence aux non-croyants du  Nouveau Testament.

Jude v. 4 :

Traduit du grec (LSG) : « Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître et Seigneur Jésus-Christ ». [4] [5]

Traduction du Ms Oo.1.32 : « Car certains fils de l’homme sont venus parmi eux – de ceux qui étaient déjà inscrits[6] pour cette condamnation[7] – et ils étaient impies et ont repoussé[8] l’amour inébranlable de Yahweh dans l’arrogance,[9] et ils n’ont pas cru en Yahweh et en son Mashiah ».

Dans le contexte des nombreux exemples de l’Ancien Testament employés par Yéhouda,  «parmi eux » , au verset 4, fait référence à ceux qui vivaient à l’époque de l’Ancien Testament.

La version traduite à partir du manuscrit hébreu montre donc qu’à l’époque de l’Ancien Testament, le peuple était censé croire en Yahweh et en son Messie. La version grecque omet l’expression « parmi eux » et rend ce point important moins évident en grec qu’à l’époque de l’Ancien Testament, la foi dans le Messie était également requise.[10]

De plus, le texte hébreu de Yéhouda cite un verset entier de l’Ancien Testament hébreu, alors que la version grecque n’en cite aucun.
Jude v. 16 :

Traduction du Ms Oo.1.32 (qui cite le Psaume 5.10) : « Car il n’y a pas de fermeté dans sa[11] bouche, leur intérieur est destruction, leur gorge est une tombe ouverte, ils flattent de leur langue ».[12]

Traduction du grec : « Ce sont des gens qui murmurent, qui se plaignent de leur sort, qui marchent selon leurs convoitises, qui ont à la bouche des paroles hautaines, qui admirent les personnes par motif d’intérêt ».[13]

Ces quelques différences entre le texte grec et le texte hébreu nous amènent à nous poser la question suivante : Quelle est la version originale de l’épître de Yéhouda ? La version grecque ou bien la version en hébreu ? C’est ce que nous allons voir dans le prochain chapitre, « Preuve d’authenticité et lectures intéressantes ».   

Preuve d’authenticité et lectures intéressantes

Nous allons passer en revue quelques différences interpellantes entre la version grecque et la version en hébreu de l’épître de Jude. Ces différences démontrent que le texte hébreu est le texte originel.

Répétition de mots-clés

L’épître de Jude (Yéhouda) est courte, néanmoins, elle contient plusieurs sections et thèmes. Ces sections sont parfois reliées entre elles par la répétition d’un mot-clé qui est répété dans les deux sections. Voici un exemple :

Jude v. 19 : (avertissement) « Ceux-ci sont dans la chair, et non dans le Rouah ».[14] [15]

Jude v. 20 : (exhortation) « Mais vous, frères bien-aimés, fortifiez-vous dans votre foi par Rouah Ha-Qodesh ».[16] [17]

Le mot-clé Rouah (Esprit) relie merveilleusement ces deux versets et sections ensemble. Cela est également visible dans la traduction grecque, mais nous allons voir un exemple où le thème du mot-clé a été perdu dans la version grecque, alors qu’il est conservé dans l’hébreu :

Jude v. 23 : (exhortation) « …mais gardez vos distances[18] avec les pécheurs ».[19]

Jude v. 24-25 : (conclusion/doxologie) « Mais celui qui est capable de vous garder sans douter et de vous mettre devant Ha-Adon sans aucun péché, à lui soit l’honneur et la gloire… ».[20]

Dans la version en hébreu, un thème clair (pécheur/péché) relie ces deux sections de l’épître de Jude, mais dans la version grecque, ce thème disparaît :

Jude v. 23 : (Exhortation) « haïssant jusqu’à la tunique souillée par la chair ».[21]

Jude v. 24 : (Conclusion/doxologie) « Or, à celui qui peut vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire irrépréhensibles… ».

Le thème du péché est plus clair – plus concret – et plus impactant en hébreu qu’en grec. Le texte hébreu emploie le même mot racine dans ces deux versets, ce qui n’est pas le cas dans la traduction grecque.

Il n’est pas rare que les traducteurs grecs traduisent un même mot hébreu de différentes manières pour « embellir » le texte et le rendre moins monotone.[22] La langue hébraïque présente une abondance de synonymes (dont les traducteurs grecs ont eu du mal à rendre dans leur traduction), des mots-clés sont souvent répétés pour attirer l’attention du lecteur et mettre l’accent sur un sujet bien précis en vue de faire passer un message. Voici un exemple de traduction du texte massorétique hébreu en grec dans la Septante[23] :

Psaume 9.10 :

Texte massorétique hébreu :

 וִ֘יהִ֤י יְהוָ֣ה מִשְׂגָּ֣ב לַדָּ֑ךְ מִ֝שְׂגָּ֗ב לְעִתּ֥וֹת בַּצָּרָֽה

= « Et Yahweh sera une forteresse pour l’opprimé, une forteresse dans les moments de détresse ».[24]

Septante grecque :

καὶ ἐγένετο κύριος καταφυγὴ τῷ πένητι βοηθὸς ἐν εὐκαιρίαις ἐν θλίψει

= « Et le Seigneur était[25] une forteresse pour l’opprimé, son défenseur dans les moments de détresse ».[26]

Dans l’exemple ci-dessus, le texte hébreu original répète le mot-clé « forteresse ». La traduction grecque change de manière élégante, mais inexacte la répétition du mot « forteresse » en « défenseur ».

On peut voir un exemple similaire dans Jude 1.8-10. L’hébreu répète le mot « mépriser » à deux reprises dans la section sur la malédiction/le blasphème, tandis que le grec fait disparaître la répétition en utilisant deux mots différents :

Jude v. 8-10

Traduction du Ms Oo.1.32 : « Et également[27] ceux qui méprisent l’autorité et maudissent… Mais ces gens maudissent, alors qu’ils ne savent rien et aussi ce qu’ils savent, ils le  méprisent ».

Traduction du grec : « Malgré cela, ces hommes aussi…  mépriser l’autorité et injurient les gloires… Eux, au contraire, ils parlent d’une manière injurieuse de ce qu’ils ignorent, et ils se corrompent dans ce qu’ils savent naturellement comme les brutes ».

Le fait que l’hébreu conserve la répétition de ces mots-clés – ce qui n’est pas le cas dans la version grecque – est un indice important en faveur de la primauté de la version en hébreu. La version grecque est une traduction qui interprète l’hébreu.

Omission du sujet direct

Une autre preuve solide en faveur d’un original hébreu de l’épître de Jude est l’omission de mots. Il existe de nombreux types d’omission dans la langue hébraïque.[28] Nous aborderons ici la question d’un type d’omission particulier : « l’omission du sujet direct ».

L’omission du sujet direct est très courante dans le texte hébreu de l’Ancien Testament. Par exemple, dans une phrase (ou un paragraphe) qui mentionne plusieurs personnes, chaque personne n’est citée qu’une seule fois (ou peut-être deux) dans le récit. Le texte fait ensuite des renvois à « il », « elle » ou « ils », etc. sans renommer explicitement les personnes en question. Nous faisons la même chose en langue française, mais pas de manière aussi systématique que dans l’hébreu ancien/biblique. Dans l’Ancien Testament, il est parfois difficile de retrouver à qui correspond un sujet. Il est souvent nécessaire de faire attention au contexte pour déterminer exactement à qui le « il… il… il… il … » fait référence – le sujet change souvent sans avertissement. Dans ces cas, le sujet direct est « omis » ou « déterminé par le contexte ».

Dans les cas où une confusion est possible, les traducteurs ont souvent inséré le sujet direct implicite pour aider le lecteur à mieux comprendre le texte et éviter les erreurs. Lorsque nous comparons deux textes de la Bible dans des langues différentes et que nous constatons qu’un sujet est omis dans l’un, mais fourni dans l’autre, nous savons que la version la moins interprétative est la plus proche de l’original. (Cet argument est particulièrement solide dans un contexte où la confusion est susceptible de se produire, si le sujet n’est pas énoncé explicitement). Commençons par un exemple de l’Ancien Testament hébreu et comparons-le à la traduction grecque de la Septante, avant de passer à un exemple dans Jude.

Genèse 12.7 :

Texte massorétique hébreu :

וַיֵּרָ֤א יְהוָה֙ אֶל־אַבְרָ֔ם וַיֹּ֕אמֶר לְזַ֨רְעֲךָ֔ אֶתֵּ֖ן אֶת־הָאָ֣רֶץ הַזֹּ֑את וַיִּ֤בֶן שָׁם֙ מִזְבֵּ֔חַ…

= « Et Yahweh se fit voir à Avram[29] et dit : À ta semence, je donnerai cette terre. Et il bâtit là un autel… » [30]

Le sujet direct du verbe hébreu יִבֶן (il bâtit) n’est pas indiqué dans la Bible hébraïque. C’est le contexte qui le détermine. Le sujet direct « Avram » est omis dans la deuxième partie du verset. Le sujet n’étant pas explicitement mentionné, on pourrait penser que le pronom « il » fait référence à Yahweh, car Yahweh est le dernier sujet du récit. Mais d’après le contexte, il est clair que c’est Avram qui a construit l’autel et non pas Yahweh.[31]

Pour faciliter la lecture et éliminer toute ambiguïté, les traducteurs de la Septante ont inséré le sujet explicite « Avram » dans leur traduction :

Septante grecque : καὶ ὤφθη κύριος τῷ Αβραμ καὶ εἶπεν αὐτῷ Τῷ σπέρματί σου δώσω τὴν γῆν ταύτην. καὶ ᾠκοδόμησεν ἐκεῖ Αβραμ θυσιαστήριον… 

= « Et le Seigneur apparut à Abram et lui dit : À ta postérité, je donnerai cette terre. Et Abram bâtit là un autel… »

Dans la Septante, le sujet explicite « Avram » ou « Abram » est rajouté, là où il est suggéré dans le contexte plus large de l’original hébreu. Le fait que l’hébreu omette de mentionner le sujet explicite, alors que le grec le rajoute, est la preuve que l’hébreu est le texte originel et que le grec est une traduction de l’hébreu.

Voici un exemple similaire dans Jude :

Jude v. 5 :

Ms Oo.1.32 :

אבל אני רוצה להודיע לכם זאת שזה שמוציא את עמו ממצרים…

= « Mais je veux vous faire savoir que celui[32] qui a fait sortir son peuple de Mitsrayim… »[33]

La version de Jude v. 5 en hébreu ne mentionne pas le sujet explicite, mais fait uniquement référence à « celui » qui les a fait sortir d’Égypte. D’après le contexte, on pourrait se demander si « celui » fait référence à Yahweh, ou s’il fait référence à son Messie, car les deux sont explicitement mentionnés dans le contexte :

Jude v. 4 : « … et ils n’ont pas cru en Yahweh et en son Mashiah ».

Jude v. 5 : « Mais je veux vous faire savoir que celui qui a fait sortir son peuple de Mitsrayim… »

Qui est le sujet explicite du verset 5 : « Yahweh » ou « son Mashiah » ? La réponse n’est pas[34] donnée de manière explicite dans le texte. Cela est caractéristique des documents hébreux originaux.

Dans ce verset de Jude, plusieurs traducteurs/copistes grecs ont inséré un sujet explicite pour éviter toute ambiguïté. Mais, chose incroyable, les manuscrits grecs diffèrent sur le sujet explicite !

Beaucoup[35] de manuscrits grecs emploient le mot Κυριος[36] (Seigneur), tandis que d’autres[37] le mot Ἰησους[38] (Jésus), d’autres encore[39] le mot θεος[40] (Dieu). Il existe même un[41]  manuscrit grec qui indique θεος Χριστος (Dieu Christ) et un autre[42] qui indique κυριος Ιησους (Seigneur Jésus).

À quel manuscrit grec se fier ? Les érudits débattent sur la question.[43]Certains[44] ont même émis l’hypothèse que le sujet explicite n’était pas indiqué dans « le grec original » et qu’il a été ajouté par la suite selon les différentes interprétations des copistes. Malheureusement, il n’existe aucun manuscrit « original » grec qui permette de trancher sur la question.

Aucun manuscrit grec[45] ne résout ce problème textuel de Jude. Comme le manuscrit hébreu ne comporte pas de sujet explicite, cela résout le « problème ». Ce sont les traducteurs et copistes grecs qui ont rajouté à leur guise les différents sujets dans leurs manuscrits grecs.

Les textes grecs – ou ceux qui sont basés sur le grec – ne peuvent pas être le texte originel. Seul le texte hébreu est l’original. La Vulgate latine et la Peshitta syriaque insèrent également le sujet explicite en s’appuyant sur les diverses lectures grecques. Seul le manuscrit hébreu permet une lecture du texte originel et non pas une interprétation.

Omission de l’objet direct

L’omission d’un objet explicite est identique à l’omission d’un sujet explicite, mais le mot ou la phrase en question est un complément d’objet de la phrase (et non pas le sujet).

Un très bon exemple d’omission de l’objet explicite se trouve en Jude v. 25 :

Ms Oo.1.32 :

לזה תהיה כבוד ותפארת ומלכות מעולם ועד עולם אמן

= « À lui[46] soit l’honneur et la gloire et la royauté, depuis l’éternité et jusqu’à l’éternité,[47] amein ! »[48]

Textus Receptus grec : μόνῳ σοφῷ Θεῷ σωτῆρι ἡμῶν, δόξα καὶ μεγαλωσύνη, κράτος καὶ ἐξουσία, καὶ νῦν καὶ εἰς πάντας τοὺς αἰῶνας. ἀμήν

= « au seul Dieu sage notre Sauveur, soit la gloire et la majesté, la domination et la puissance, maintenant et pour toute l’éternité. Amen ».

La traduction grecque rajoute l’objet explicite « le seul Dieu sage notre Sauveur », là où l’hébreu stipule simplement « lui ». On retrouve là aussi des divergences entre les différents manuscrits grecs sur la formulation du verset :

Le texte byzantin majoritaire stipule :

μόνῳ σοφῷ Θεῷ σωτῆρι ἡμῶν…

= « au seul Dieu sage notre Sauveur… »

Le minuscule 1175 stipule :

μονω σοφω σωτηρι ημων…

= « à notre seul Sauveur sage… »

Plusieurs manuscrits anciens proposent[49] :

μόνῳ θεῷ σωτῆρι ἡμῶν διὰ Ἰησοῦ Χριστοῦ τοῦ κυρίου ἡμῶν…

= « au seul Dieu notre Sauveur par Jésus-Christ notre Seigneur… »

Le papyrus 72 propose :

μονω θ̅ω̅ ημων αυτω δοξα… δια ι̅η̅υ̅ χ̅ρ̅υ̅ του κ̅υ̅«ω» ημων αυτω δοξα…

= « à notre Dieu unique, à lui soit la gloire… par Jésus-Christ notre Seigneur, à lui soit la gloire… »

De toute évidence, ces variantes représentent l’interprétation des différents traducteurs/éditeurs. Le manuscrit hébreu indique simplement « lui ». Dans leurs traductions, les traducteurs ont ajouté l’objet explicite, comme ils le jugeaient bon. La Peshitta syriaque et la vulgate latine qui s’appuient sur la traduction grecque insèrent également l’objet explicite.

Cela renforce l’idée que le texte originel est le texte hébreu qui ne nécessite aucune interprétation. Les différentes versions grecques, et celles basées sur le grec sont des traductions interprétées de seconde main.

Manuscrits Hébreux Apocalypse, Jacques, Jude
Manuscrits Hébreux Apocalypse, Jacques, Jude

À paraître…


[1] 1. La foi donnée aux saints. 2. Le peuple sorti d’Égypte. 3. Les non-croyants détruits. 4. Les anges qui ont péché ont été précipités. 5. Les villes de Sodome et Gomorrhe détruites. 6. L’enterrement de Moïse. 7. Caïn et Abel. 8. Balaam tenté par le profit. 9. La rébellion de Coré. 10. Hénoc qui a prophétisé.

[2] 1. Yahweh. 2. Michael. 3. Ha-Satan. 4. Moïse. 5. Caïn. 6. Balaam . 7. Coré. 8. Hénoc. 9. Adam.

[3] 1. L’Égypte. 2. Sodome. 3. Gomorrhe. 4. Gei-Hinnom.

[4] Jude 1.4, Louis Segond.

[5] Dans cette introduction, les parties soulignées et/ou en gras le sont par souci de clarté. Dans la transcription et dans la traduction, l’accentuation reprend l’accentuation du texte hébreu.

[6] Ou « enregistrés ».

[7] Ou « punition ».

[8] Ou « invalidé ».

[9] Ou « ont empêché de manière présomptueuse l’amour inébranlable de Yahweh ».

[10] Yeshoua est le « messager de Yahweh » qui a conduit les Israélites à travers le désert jusqu’à la terre promise (Exode 3.2-6 ; 14.19 ; 23.20-23 ; Nombres 20.16 ; Juges 2.1-4). Voir également Jean 1.36 dans la version hébraïque (HebrewGospels.com) qui montre clairement que Yéshoua est le « Messager de Yahweh ».

[11] Pourrait signifier « leur » (usage collectif).

[12] Jude 1.16 traduction tirée du Ms Oo.1.32. Citation du Psaume 5.10.

[13] Jude 1.16, Louis Segond.

[14] Ou « Esprit ».

[15] Jude 1.19, traduction du Ms Oo.1.32.

[16] Ou « le Saint-Esprit ».

[17] Jude 1.20, traduction du Ms Oo.1.32.

[18] Ou « restez à l’écart ».

[19] Jude 1.23, traduction du Ms Oo.1.32.

[20] Jude 1.24 – 25, traduction du Ms Oo.1.32.

[21] Jude 1.23, Louis Segond.

[22] En dehors de l’exemple donné ci-dessous, voir les Paumes 17.14 ; 25.3 ; 45.4-5 ; 56.8, etc.

[23] Par exemple, le texte massorétique hébreu emploie sept synonymes du mot « colère » dans le livre des Psaumes (אף, חמה, חרון, עברה, זעם, כעס, קצף), alors que dans leur traduction, les traducteurs grecs de la Septante emploient seulement deux synonymes pour ces sept mots hébreux (θυμοσ, οργη, la colère et la rage). Dans le Psaume 78.49, les traducteurs grecs n’ont pas su traduire ni faire ressortir tous les synonymes de l’original hébreu.

[24] Bible des Racines Hébraïques (BRH). Lit. « à des moments de détresse ».

[25] Ou « est ».

[26] Lit. « dans des moments de détresse ».

[27] Lit. « comme ça. »

[28] Par exemple, l’omission du sujet direct, de l’objet direct, du verbe, de la préposition, etc.

[29] Le Nom hébreu d’Abram.

[30] BRH.

[31] Bien que le nom Abram apparaisse dans ce verset, il n’est mentionné que comme un objet indirect (celui à qui Yahweh est apparu).

[32] Lit. « celui-ci », mais signifie souvent « il » ou « lui ».

[33] Égypte, en hébreu.

[34] Si l’on prend en compte le contexte des versets 1 à 5, c’est Yahweh qui a fait sortir son peuple d’Égypte par son Messie. En hébreu, Yahweh et son Messie sont tous les deux mentionnés au verset 4 dans le contexte de l’Ancien Testament. Ceci dit, cela ne donne pas la réponse sur le nom à insérer au verset 5.

[35] Ex. Le Texte Majoritaire (la majorité des manuscrits grecs du N.T.), le Textus Receptus (basé sur de multiples manuscrits), le Codex Sinaiticus, le Codex Ephraemi, et les MSS. 018, 044, 307, 436, 642, 1611, 1175, 1448, etc.

[36] Kurios (Seigneur) – le mot grec utilisé pour traduire Yahweh ou Adonaï.

[37] Ex. Le Codex Alexandrinus, le Codex Vaticanus, et les MSS. 33, 81, 88, 322, 323, 424c, 665, 915, 1241, 1739, 1881, 2298, 2344, etc.

[38] Iesous – mot grec employé pour traduire Jésus/Yéshoua. (Le contexte fait référence à « son Messie » qui est Yéshoua).

[39] Ex. Les Mss. C, 5, 442, 1243, 2492.

[40] Theos – mot grec employé pour traduire Elohim et parfois Yahweh.

[41] Le Ms. 𝔓72.

[42] Le Ms. 1735.

[43] Ex. Thomas R. Schreiner, 1, 2 Peter, Jude, The New American Commentary, 2007, p. 444 (note de bas de page) : « Certains érudits proposent κύριος (Bauckham, Relatives of Jesus, 308–9 ; Landon, A Text-Critical Study of the Epistle of Jude, 75-76), en particulier sur des bases internes (א Ψ, C*, 630, 1505, etc.) … Ceux qui optent pour  Ἰησους (Jésus) sont Wikgren, 148–49; Osburn, The Text of Jude 5, p. 111-15 ; C. Bigg, The Epistles of St. Peter and St. Jude, ICC (Édimbourg: T & T Clark, 1901), 328 ; Bauckham, Jude, 2 Pierre, 49. Voir également Bruce Manning Metzger, United Bible Societies, A Textual Commentary on the Greek New Testament, 2nd Ed., a Companion Volume to the United Bible Societies’ Greek New Testament (4th Rev. Ed., 1994), p. 657.

[44] Comme Fenton John Anthony Hort : « La meilleure lecture attestée Ἰησους ne peut être qu’une erreur. Il semble probable que le texte original n’avait que ὁ… » – Notes on Select Readings, p. 106, in The New Testament in the Original Greek, [Vol. II] : Introduction [and] Appendix, 1882.

[45] La Revised Standard Version (RSV), basée sur le texte grec, indique bien « celui qui a sauvé… ». Cependant, il s’agit uniquement d’une modification textuelle sans preuve manuscrite à l’appui. La note de bas de page indique que « les autorités anciennes indiquent Jésus ou le Seigneur ou Dieu ». Dans la version actualisée de la New Revised Standard Version, la note de bas de page a été supprimée. Désormais, la traduction retient : « le Seigneur qui a sauvé… ».

[46] Lit. « celui-ci », mais signifie souvent « il » ou « lui ».

[47] Un idiome hébreu qui signifie souvent « pour toujours et à jamais » – voir par exemple Jérémie 7.7 ; 25.5 ; 1 Chroniques 16.36 ; Néhémie 9.5 ; Psaumes 41.13 ; 103.17 ; 106.48.

[48] Amein en tant qu’adverbe signifie « sûrement » ou « vraiment ».

[49] Par exemple, codex Sinaiticus, codex Alexandrinus, codex Vaticanus, etc. La peshitta syriaque et la vulgate latine utilisent également des formulations très similaires.